# 2 côté femmes : Réflexion

Publié le par lafillequirevaitdunbidondelaitetduneboitedechoco

Aux hommes, le technique, le physique, l’intelligence pratique et logique ; Aux femmes, le privé, le relationnel, l’intellectuel et le culturel.

 

Lu comme ça, ça en fera bondir plus d'une (enfin j’espère du moins !) mais, si on regarde les choses en face, on ne peut pas ne pas voir que les hommes ont envahis certains secteurs de la vie professionnelle et privée (qui qu’y bosse dans le BTP, dans le transport, sur chaîne dans les usines (exceptés certains secteurs : la confection, une partie de l’agro …) ??? Et qui qu’y va au foot le dimanche, dans les bars avec les copains et taille les haies dans le jardin juste avant de voir ce qui ne va pas avec l’ordi et réparer le robinet qui fuit ? Qui qu’y se passionne pour les informations et ne peut se passer de voir le JT deux fois par jour ?). De l’autre côté, qui qu’y bosse auprès des malades, des personnes âgées et des enfants, qui qu’y fait le ménage dans les hôtels et est à la caisse dans les hypermarchés ? Et qui qu’y va sur les blogs de loisirs créa, lit 15 bouquins par mois, fait les comptes et le ménage ? Je sais, je fais exprès de faire dans l’exagéré mais juste pour dire que, oui, les choses changent mais il ne faut pas non plus se voiler la face. Les femmes n’ont toujours pas mis le grappin sur les postes de « top management », de pouvoir et d’argent !!!! Vous remarquerez que, dès qu’il y a de l’argent, beaucoup d’argent (le « beaucoup » étant relatif vu que le « beaucoup d’argent » dans un magasin de proximité et celui dans la grosse usine du coin qui embauche 2000 personnes ne veulent pas dire la même chose !!!), il n’y a plus de femmes. On fait les comptes à la maison mais on ne peut pas être responsable de l’argent dans le monde professionnel …

 

Tout ça pour en venir où ? Eh bien voilà. Par un petit constat qui a failli me faire m’étrangler mais qui m’a fait beaucoup réfléchir. Le nombre de femmes cadres dans la fonction publique est sensiblement supérieur au secteur privé (58% contre 37 %). En outre, les écarts de salaires entre hommes et femmes sont légèrement moindre : 18,5% contre 22,8% dans le privé. Toutefois, la carrière ne semble pas plus avantageuse que dans le privé, puisque les femmes sont minoritaires dans l’ensemble des emplois d’encadrement, et encore plus dans les services déconcentrés que dans les administrations centrales. Ainsi, dans un ministère féminisé tel que celui de la Justice où on trouve 41% de femmes dans les emplois supérieurs en administration centrale contre seulement 27% en déconcentré et 18% dans les juridictions… Ici comme ailleurs, les horaires et rythmes de travail constituent des obstacles. Quant au niveau territorial, s’y ajoutent les contraintes liées aux mutations parfois loin du domicile. Certains ministères se sont engagés dans des démarches volontaristes : le secrétariat d’Etat aux transports (au temps où il s’agissait d’un ministère) a initié une démarche de coaching pour les cadres prenant un service lourd ou dit « sensible » ; la mise en place d’un observatoire de la féminisation au ministère de la Défense a encouragé une augmentation régulière du nombre de femmes dans les armées. (http://www.femmes-emploi.fr/article/femmes-cadres-dans-la-fonction-publique).

 

Voilà, il y a quand même 58% de nanas dans le secteur public, même si, évidemment, on aurait pu s’en douter, ce n’est pas dans l’encadrement !  En tous cas, je ne trouve que ce n’est rien car les femmes sont plus de la moitié !!! Et puis, par rapport au 37% du privé … Alors vous me direz : « oui mais c’est à cause des horaires, de la stabilité de l’emploi, de l’égalité prônée par l’Etat et donc de son non-machisme (mais est-ce que ce n’est pas du sexisme que de recruter quasi 60% d’un des deux genres ? Looooool), de la possibilité de carrière … D’accord mais alors ? Les hommes sont-ils stupides ? Ne cherchent-ils pas des horaires « faciles » et fixes, une stabilité de l’emploi, un projet de carrière ? Ou alors c’est parce qu’ils ont l’esprit d’initiative, la volonté d’avoir des objectifs à atteindre pour bien sûr en être fiers et pouvoir avoir la possibilité d’avoir des primes et donc gagner plus d’argent ? Sont-ils si primaires ? Loooooooooooool Je dis ça en rigolant car, moi aussi, c’est ça qui m’ « excite » dans le privé et que je ne suis pas sûre de trouver dans le privé ! Cela dit, j’ai du mal à croire que tous les hommes sont ainsi et qu’ils ne cherchent pas la stabilité, une vie un peu plus tranquille ? Vous me direz, ils sont 42 % dans le secteur public … Oui mais … N’y a-t-il pas autre chose ?

 

J’ai ma petite idée : passer un concours (et le réussir) pour une école de commerce ou une école d’ingé ne pose pas de problème à un homme. Au contraire ! C’est la gloire assurée ensuite ! L’argent, le pouvoir, la réussite, les challenges … Mais passer un concours pour la fonction publique … Em em em ! Bizarrement, et même si c’est pour un super concours, ils vont beaucoup moins se la raconter (Avez-vous déjà entendu un homme, pendant vos études par exemple, se la raconter parce qu’il prépare LE concours ? Moi non. Et pourtant, j’étais à la fac ! Et à la fac, nombre sont celles qui, une fois obtenue la licence, s’apprêtent à s’inscrire dans un IUFM ! Ou rêvent de Science Po, ENA et autre machine à débiter du fonctionnaire !). Pourquoi ? Bon, d’abord, pour les raisons citées au-dessus mais aussi parce que (à mon avis) les concours ne portent pas sur les mêmes choses. Dans la fonction publique, il n’y a pas, hein ? C’est de la culture G, de la dissertation, de l’argumentation, des commentaires de texte, de l’oral, etc. Et ça, c’est clair, c’est purement féminin. Et pour qui pour quoi ? Parce que, comme je l’ai mis dans mon titre, l’homme doit veiller à gagner l’argent du ménage, à faire du concret ou ce qui servira à créer du concret (les sciences physiques, chimiques, techniques, mathématiques…). Et la nana, qu’est-ce qui lui reste ? Que faisait la femme qui a(vait) fini ses tâches ménagères ou qui n’en a(vait) pas ? Eh bien, soit c’est une fainéante intellectuelle (ce n’est pas méchant quand je dis ça, hein !) et elle peint, brode, fait de la musique …, soit elle n’est pas manuelle ou n’a pas envie de l’être et elle lit, elle réfléchit, elle écrit même peut-être. Et la femme s’accapare l’intellectuel et le culturel. Je répète car je ne veux froisser quiconque : je grossis le trait exprès, hein ! Mais parfois la provocation aide à bouger les choses.

 

La nana qui se donne la peine (et à qui l’on n’interdit aucune lecture, pensée ou tout simplement de faire autre chose que ce pourquoi elle est « programmée ») peut devenir une intellectuelle sans borne, capable de briser tous les tabous et de lever tous les préjugés. Alors certaines, et encore merci !, ont su s’élever et montrer de quoi elles étaient capable (dans la politique, dans les arts, dans les écoles et universités, dans le journalisme …………..) mais pensez à toutes celles qui, malgré une grande culture et une brillante intelligence, l’ont gardé pour elles et qui ont briser les tabous et les préjugés pour elles seules. Non pas parce qu’on leur a interdit mais parce qu’elles se le sont interdit toutes seules (pas le temps, pas la force, pas la confiance en soi …).

 

En tous cas, je crois que l’intellectuel et le culturel sont féminins d’où cette part non négligeable de femmes dans la fonction publique. Dommage qu’on ne leur donnent pas leur chance dans le « top management » et/ou dans le privé ! Mais je crois que c’est dû au fait que l’on inculque aux garçons la culture de la performance et de l’efficacité et que, si la femme a cette culture, on la considère comme un homme ! Et dans un monde d’apparence (surtout en France), ce n’est pas vivable !

 

 

L’égalité professionnelle fait du surplace

 

Comme un serpent de mer, le sujet revient sans cesse dans le débat public. La raison : l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est loin d’être acquise en France. Et la piqûre de rappel lors de la Journée de la femme, chaque 8 mars, ne modifie pas la donne. Pourtant, les femmes représentent 47 % de la population au travail ou en recherche d’emploi, et 83 % de celles âgées de 25 à 49 ans ont une activité professionnelle.

Mais, comme le note Brigitte Grésy, inspectrice générale des affaires sociales, dans un rapport publié en juillet 2009 sur ce thème : « Si l’on prend en compte le temps partiel, l’activité des femmes ne progresse plus depuis les années 1990. » Elle indique aussi que les femmes sont « surreprésentées dans les emplois non qualifiés », soit 60 % de cette catégorie. Cette faible représentation parmi les cadres, et donc dans des postes de direction, mais aussi au sein des métiers techniques, se traduit par une discrimination salariale patente.

Ainsi, en 2006, dans les entreprises de plus de 10 salariés, la rémunération brute totale des femmes était inférieure de 27 % à celle des hommes, selon le rapport Grésy. Et ce, malgré une obligation de réduire cette situation et l’injonction faite aux employeurs d’élaborer un « tableau de situation comparée » afin de mettre en place un diagnostic des écarts de revenus. Les différentes lois ont cependant structuré les démarches des entreprises », estime François Fatoux, délégué général de l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE). Il prend comme exemple l’augmentation d’accords signés avec les partenaires sociaux, tout en reconnaissant un plafonnement : « Seulement 5% des entreprises ont négocié sur cette question. »

Au niveau des branches professionnelles, la situation n’est guère plus reluisante : fin octobre 2009, 44 accords spécifiques portant sur l’égalité professionnelle avaient été signés. Laurence Laigo, secrétaire nationale de la CFDT, en charge notamment de l’égalité professionnelle, propose une explication : « Il existe un vrai problème de mentalité et de culture sur le sujet. Le gouvernement et les pouvoirs publics doivent avoir un discours fort. » Elle plaide pour que l’égalité professionnelle soit intégrée à l’agenda social et sur l’ensemble des questions que sont l’emploi – dont les temps partiels – et les salaires.

Au niveau des entreprises, François Fatoux milite pour une refonte en profondeur des processus de ressources humaines qui, souvent, « peuvent générer des pertes de compétences des femmes ». Et donc freiner la carrière des salariées. Il insiste également sur des politiques prenant en compte la parentalité qui reste « un obstacle pour que les femmes fassent les mêmes carrières que les hommes ». De fait, selon le baromètre sur l’égalité au travail rendu public en janvier dernier par la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) et l’Organisation internationale du travail (OIT), la grossesse et la maternité sont considérées comme le deuxième facteur de discrimination par les salariés du privé et les agents publics se déclarant victimes de ces pratiques. Les efforts à fournir sont donc encore très nombreux.

Manuel Jardinaud

 

http://www.leparisien.fr/laparisienne/travail/l-egalite-professionnelle-fait-du-surplace-10-03-2010-843301.php

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